FreeBSD - Définition

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Principaux systèmes
d'exploitation
BSD
FreeBSD - NetBSD - OpenBSD
DragonFly BSD - PC-BSD
GNU/Linux (Liste)
Debian (Debian (/de.bjan/) est une organisation communautaire et démocratique, dont le but est le...) - Fedora - Gentoo
Mandriva (Mandriva (anciennement Mandrakesoft) est une société française éditrice de la distribution...) - Red Hat (Red Hat est une société multinationale d'origine américaine éditant des...) - Slackware (Slackware est une distribution Linux qui, à la différence d'autres distributions...)
SuSE (SUSE (prononciation : /su:zə/, "souzeu" en français) est une distribution Linux...) - Ubuntu (Ubuntu (prononciation [ubuntu], c'est-à-dire « ou-boun-tou » en...)
Mac OS (Mac OS (pour Macintosh Operating System) est le nom du système d'exploitation d'Apple pour ses...)
Système 5 (Le Logiciel Système 5, surnommé Système 5, est un système d'exploitation des...) - 6 - 7 - 8 - 9
Mac OS X (Mac OS X est une ligne de systèmes d’exploitation propriétaire développés et...) -.0 -.1 -.2 -.3 -.4 -.5 - Server
MS-DOS (MS-DOS (abréviation de Microsoft Disk Operating System) est un système d'exploitation...) - Microsoft Windows (Windows (littéralement « Fenêtres » en anglais) est une gamme de...)
1.0 - 2 - 3.x - 95 - 98 - Me
NT - 3.5x - 4.0 - 2000
XP - 2003 - Vista
2008 (prochainement)
Seven (en développement)
Autres
AmigaOS (AmigaOS est le système d'exploitation natif des ordinateurs Amiga, lancé en 1984 et...) - BeOS (BeOS est un système d'exploitation développé par la société...) - Inferno
LynxOS (LynxOS est un système d'exploitation temps réel et de style UNIX de la société LynuxWorks pour...) - Haiku OS - OS/2 (OS/2 est un système d'exploitation créé par Microsoft et IBM, qui ensuite a...)
QNX (QNX (prononcé Q-N-X ou Q-nix) est un système d'exploitation UNIX commercial temps...) - Solaris - UNIX (UNIX (marque déposée officiellement comme UNIX, parfois aussi écrit comme Unix avec...) - MVS
OS/360 (OS/360 était un système d'exploitation développé par IBM pour leur nouvelle...) - OS/390 - OS/400 (OS/400 est le système d'exploitation d'IBM conçu pour ses machines de la gamme AS/400,...) - Plan 9 (Plan 9 from Bell Labs, appelé usuellement Plan 9, est un système d'exploitation expérimental...)
ReactOS (ReactOS est un projet de système d'exploitation libre en développement se voulant...) - VMS - ZETA (ZETA est un système d'exploitation de la société allemande YellowTAB. Il est une évolution de...) - FreeDOS (FreeDOS a pour but d'être un système d'exploitation complet, libre, et 100% compatible...)

FreeBSD (FreeBSD est un système d'exploitation UNIX libre. Le nom vient de l'association d'une part de...) est un système d'exploitation UNIX libre. Le nom vient de l'association d'une part de free qui signifie à la fois libre (liberté) et gratuit dans l'anglais courant, et d'autre part de BSD (Berkeley Software Distribution), l'UNIX® développé à l'Université (Une université est un établissement d'enseignement supérieur dont l'objectif est la...) Berkeley de Californie. Free prend un sens (SENS (Strategies for Engineered Negligible Senescence) est un projet scientifique qui a pour but...) plus connoté dans ce nom : il signifie que le logiciel (En informatique, un logiciel est un ensemble d'informations relatives à des traitements...) peut être utilisé gratuitement même pour un usage (L’usage est l'action de se servir de quelque chose.) commercial (Un commercial (une commerciale) est une personne dont le métier est lié à la vente.), que les sources complètes sont disponibles et utilisables avec un minimum de restrictions quant à leur usage, leur distribution et leur incorporation dans un autre projet (Un projet est un engagement irréversible de résultat incertain, non reproductible a...) (commercial ou non), et enfin que n'importe qui est libre de soumettre son code source (Le code source (ou les sources voire le source) est un ensemble d'instructions écrites dans un...) pour enlever un bogue (bug) ou améliorer le logiciel, ce code étant incorporé aux sources après accord.

L'objectif du projet FreeBSD est de fournir un logiciel pour n'importe quelle utilisation, ce avec le moins de restrictions possibles.

Historiquement les développeurs se sont focalisés pendant un temps (Le temps est un concept développé par l'être humain pour appréhender le...) sur la plate-forme i386 au sens large (x86) et les performances, c'est-à-dire les temps de réponses du système pour n'importe quelle sollicitation. Actuellement, FreeBSD est utilisable et supporté par la communauté sur un grand nombre (La notion de nombre en linguistique est traitée à l’article « Nombre...) de plates-formes : Alpha (HP/Compaq - en cours d'abandon), AMD64 (AMD64 est le nom de l'architecture des premiers microprocesseurs 64 bits de la...), ARM, i386 (architecture i386 ou x86 (La famille x86 regroupe les microprocesseurs compatibles avec le jeu d'instructions de l'Intel...), incluant les Pentium®), ia64 (la famille de processeurs Intel Itanium® et Itanium® 2), MIPS, PC98 (architecture NEC PC-98x1), PowerPC®, SPARC (L'architecture SPARC est une architecture de processeur ouverte. « SPARC » est...) (architecture UltraSPARC® de Sun (Sun Microsystems (NASDAQ : SUNW) est un constructeur d'ordinateurs et un éditeur de...) Microsystem) et Xbox.

FreeBSD offre des possibilités avancées en terme de réseau (Un réseau informatique est un ensemble d'équipements reliés entre eux pour échanger des...), performance, sécurité et compatibilité. Il y a notamment une compatibilité binaire Linux (Au sens strict, Linux est le nom du noyau de système d'exploitation libre, multitâche,...) et Windows (Windows est une gamme de systèmes d'exploitation produite par Microsoft, principalement destinées...) NT (XP inclus). La première permet l'exécution de programmes compilés Linux, la seconde ( Seconde est le féminin de l'adjectif second, qui vient immédiatement après le premier ou qui...) permet l'utilisation des pilotes Windows NT des cartes réseau local (Un réseau local, souvent désigné par l'acronyme anglais LAN de Local Area Network, est un...) sans fil Wi-Fi (Le wifi ou wi-fi (prononcé /wifi/) est une technologie de réseau informatique sans fil mise en...) ou AirPort (AirPort est un système réseau local sans fil (WLAN) du fabricant informatique Apple...) (WiFi d'Apple). Le logiciel est un standard industriel sur le marché des serveurs. De nombreux fournisseurs d'accès, hébergeurs et organismes utilisent FreeBSD, parmi lesquels Walnut Creek CDROM, Yahoo! (Yahoo!,Inc. est une société américaine de services sur Internet opérant...) Inc. ou Netcraft (Netcraft est une entreprise basée à Bath en Angleterre. Elle est spécialisée dans les...). Le 24 mai 1999, l'équipe du serveur miroir (Un miroir est un objet possédant une surface suffisamment polie pour qu'une image s'y forme...) ftp.cdrom.com a annoncé avoir battu la veille leur record de transfert de données par un serveur : 1,33 teraoctets ou 1359 gigaoctets en 24 heures (L'heure est une unité de mesure  :).

Histoire

FreeBSD tire ses origines de l'UNIX de Berkeley. Beaucoup de l'organisation (Une organisation est) humaine, de l'idéologie et des événements du Computer Systems Research Group (CSRG) est resté dans FreeBSD et se transmet.

L'époque

Ken Thompson et Dennis Ritchie (Dennis MacAlistair Ritchie (9 septembre 1941) est un des pionniers de l'informatique...) présentent le premier article sur UNIX au Symposium on Operating Systems Principles à l'Université de Purdue en 1973. Le professeur Bob Fabry de l'université de Californie (L'université de Californie est une université américaine, fondée en 1868, dont...) Berkeley (UCB), alors dans l'auditoire, est immédiatement intéressé et en janvier 1974 Keith Standiford, étudiant de 2e cycle, installe la Version 4 à l'UCB, distribuée sur bande magnétique (La bande magnétique (ou ruban magnétique) est un support permettant l'enregistrement...). Début 1975, Ken Thompson passe une année (Une année est une unité de temps exprimant la durée entre deux occurrences d'un évènement lié...) comme professeur invité à son alma mater, l'UCB. Avec Jeff Schriebman et Bob Kridle, ils mettent sur pied la Version 6. A l'automne (L'automne est l'une des quatre saisons des zones tempérées. Elle se place entre l'été et...) de cette année, Bill Joy (William N. Joy (né en 1954), plus connu sous le nom de Bill Joy, est co-fondateur de Sun...) et Chuck Haley, alors en 2e cycle, s'intéressent au nouveau système et implémentent l'éditeur en ligne ex en Pascal, et finissent par explorer le fonctionnement du noyau au moment du départ de Ken Thompson. Début 1977, Bill Joy réalise la première Berkeley Software Distribution. Plus tard, avec l'arrivée de nouveaux terminaux, il écrit vi (l'éditeur visuel), une surcouche de ex. L'été 1978, la Second Berkeley Software Distribution ou 2BSD voit le jour (Le jour ou la journée est l'intervalle qui sépare le lever du coucher du Soleil ; c'est la...). Puis en décembre 1979, Bill Joy distribue la 3BSD, la première qui supporte les ordinateurs VAX de DEC.

Le rôle de la DARPA

C'est à ce moment que la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) prend connaissance des avancées réalisées à l'UCB. Ils ont l'intention d'utiliser UNIX pour leurs projets. En automne 1979, Bob Fabry propose à la DARPA une version augmentée de 3BSD pour répondre à leurs besoins. Un contrat de 18 mois (Le mois (Du lat. mensis «mois», et anciennement au plur. «menstrues») est une période de temps...) est signé en avril 1980, et Bob Fabry rassemble une équipe. Bill Joy, qui vient juste de passer (Le genre Passer a été créé par le zoologiste français Mathurin Jacques...) sa soutenance de thèse (Une thèse (du nom grec thesis, se traduisant par « action de poser ») est...) (doctorat), se propose de participer. Les versions se succèdent jusqu'à 4.1BSD. Satisfaite, la DARPA signe pour deux ans supplémentaires et le budget (Un budget est un document comptable prévisionnel distinguant les recettes et les dépenses.) est presque multiplié par cinq. Le nombre de personnes impliquées croît vite. Le steering committee est formé pour aider à définir l'évolution du système.

Ce groupe se réunit deux fois par an entre avril 1981 et juin 1983, et comprend :

  • Bob Fabry, Bill Joy, Sam Leffler (UCB)
  • Alan Nemeth, Rob Gurwitzn, Beranek, Newman
  • Dennis Ritchie (Bell Laboratories)
  • Keith Lantz (Stanford University)
  • Rick Rashid (Carnegie-Mellon University)
  • Bert Halstead (Massachusetts Institute of Technology)
  • Dan Lynch (Information Sciences Institute)
  • Duane Adams, Bob Baker (DARPA)
  • Jerry Popek (University of California, Los Angeles)

A partir de 1984, ce sont des ateliers réunissant bien plus de personnes qui prennent le relai.

TCP/IP : la première implémentation (Le mot implantation peut avoir plusieurs significations :) ou la naissance d'internet (Internet est le réseau informatique mondial qui rend accessibles au public des services...)

C'est Rob Gurwitz qui publie la première implémentation des protocoles TCP/IP, les protocoles de l'internet d'aujourd'hui. Bill Joy l'intègre au système et ajuste les performances. Cette implémentation est considérée par beaucoup comme l'implémentation de référence. Elle est reprise plus tard par Microsoft (Microsoft Corporation (NASDAQ : MSFT) est une multinationale américaine de solutions...) pour ses Windows.

Vers la fin de l'été 1982, Bill Joy annonce qu'il rejoint Sun Microsystems (Sun Microsystems (NASDAQ : JAVA) est un constructeur d'ordinateurs et un éditeur de...), alors Sam Leffler prend la responsabilité de faire aboutir le projet.

En août 1983, 4.2BSD est publié, Sam Leffler quitte l'UCB pour Lucasfilm et Mike Karels le remplace. 4.2BSD est alors très populaire et est plus vendue que toutes les autres distributions réunies, et que le System V d'AT&T, en particulier parce que ce dernier n'avait ni la communication (La communication concerne aussi bien l'homme (communication intra-psychique, interpersonnelle,...) par réseau ni le système de fichiers (Un système de fichiers (file system ou filesystem en anglais) ou système de gestion de...) FFS (Berkeley fast filesystem)

A la conférence Usenix de 1985, 4.3BSD est annoncé. De nouvelles architectures matérielles apparaissent, et le noyau est scindé en parties dépendantes et indépendantes du matériel (4.3BSD-Tahoe).

De l'open source au librement redistribuable

Jusqu'à 4.3BSD-Tahoe, la licence AT&T sur les sources et les sources sont toujours distribuées. Les utilisateurs ne sont pas des utilisateurs passifs mais participent activement au développement. La licence d'AT&T sur les sources étant devenue excessivement chère, les sources sont nettoyées du code d'AT&T, et en juin 1989, la première BSD libre, la Networking Release 1 ou Net/1 est publiée. La licence est volontairement très libérale : le logiciel peut être redistribué ou vendu, avec ou sans modification des sources, ce sous forme binaire (compilée) ou non. Les notices de copyright dans les sources doivent être laissées intactes, et la documentation doit mentionner l'origine du code (l'UCB). Net/1 alors coûte 1000 dollars à l'UCB pour la bande magnétique qui le transporte, et est mis à disposition par connexion FTP (file transfert protocol) anonyme (pas de mot de passe requis).

Le système de mémoire virtuelle (En informatique, le mécanisme de mémoire virtuelle a été mis au point dans les...) du système d'exploitation MACH de l'université Carnegie-Mellon est importé, et 4.3BSD-Reno sort début 1990.

NetBSD (NetBSD est un système d'exploitation libre de type Unix BSD dérivé de 386BSD et de...), FreeBSD

figure 1. Généalogie des systèmes Unix.
figure 1. Généalogie des systèmes Unix.

Bill Jolitz à partir de Networking Release 2 publie 386/BSD, destiné à une architecture (Architectures est une série documentaire proposée par Frédéric Campain et Richard Copans,...) PC (386), mais est vite débordé quant à sa maintenance. Quelques mois après sa publication, des utilisateurs de 386BSD (386BSD est un système d'exploitation de type BSD, dérivé de 4.3BSD NET/2 sur les architectures...) forment le groupe NetBSD, et rassemblent leurs ressources pour maintenir et augmenter ce système. Leurs objectifs sont alors de faire en sorte que NetBSD fonctionne sous n'importe quel matériel. Le public cible de NetBSD est des développeurs-administrateurs de haute technicité.

Encore quelques mois plus tard, le groupe FreeBSD se forme et décide lui de se focaliser sur l'architecture (L’architecture peut se définir comme l’art de bâtir des édifices.) PC. En décembre 1993, grâce au soutien de Walnut Creek CDROM, FreeBSD 1.0 est publié.

Les procès

Début 1992, Unix System Laboratories (USL), composante d'AT&T chargée de développer et vendre Unix, commence à poursuivre Berkeley Software Design (Le design (la stylique en français) est un domaine visant à la création d'objets,...), Incorporated (BSDI), mise en place pour développer et vendre une version commerciale. Le procès n'aboutit pas comme le souhaitait USL qui lance alors un autre procès contre BSDI et l'UCB. USL est vendu par AT&T à Novell (Novell (NASDAQ : NOVL) est un éditeur de logiciel réputé pour son système...). En janvier 1994, un accord est trouvé :

  • 2 fichiers sur 18 000 sont retirés de Net/2
  • un certain nombre de changements mineurs sont faits sur d'autres fichiers
  • une notice de copyright est ajoutée à environ 70 fichiers (qui restent librement distribuables)

En janvier 1995, FreeBSD 2.0 sort avec les nouveaux fichiers de Net/2, alors appelée 4.4BSD-Lite, et des éléments de 386BSD (figure 1).

Dès cette époque FreeBSD est prêt pour une utilisation de production. L'équipe de Yahoo! cherche encore un système d'exploitation stable et performant. Ils trouvent satisfaction avec FreeBSD 2, qu'ils installent sur un Pentium 100 puis sur l'ensemble (En théorie des ensembles, un ensemble désigne intuitivement une collection...) de leurs ordinateurs, ce que raconteDavid Filo, cofondateur de Yahoo! Depuis, l'hébergeur met à disposition plusieurs serveurs pour la communauté FreeBSD.

L'émancipation

FreeBSD 3 importe du code de 4.4BSD-Lite release 2, qui est la dernière publication faite par l'Université de Californie Berkeley UCB. FreeBSD devient particulièrement mûr et performant avec les versions 4, la dernière (4.11) étant toujours supportée et mise à jour (Une mise à jour, souvent abrégé en MAJ ou MàJ, est l'action qui consiste à...).

Une grande quantité (La quantité est un terme générique de la métrologie (compte, montant) ; un scalaire,...) de nouveautés apparaît avec les versions 5, mais Matthew Dillon, en désaccord avec d'autres membres de la core team (les développeurs dirigeants) décide de continuer la version 4 avec une nouvelle équipe sous le nom de Dragon Fly BSD . Parmi ces nouveautés, on compte : une architecture multiprocesseurs nouvelle génération (SMPng, Symmetrical Multi-Processor scheduler next (NeXT Computer, Inc (devenue NeXT Software, Inc) était une entreprise d’informatique...) generation) avec des temps de latences plus courts, la possibilité d'exécuter en mode kernel plusieurs programmes, le système de fichiers UFS2, un système de politiques de sécurité en provenance de Trusted BSD.

Les versions 6 apparaissent depuis novembre 2005. Elles continuent entre autres le travail sur le système SMP (Symmetrical Multi-Processor scheduler), les threads, et la sécurité. Le système de fichiers est maintenant multi-threadé, et les processeurs 386 ne sont plus gérés. Il y aura 3 releases (publications) en 2006 et une en 2007.

Le plan pour l'année 2006 prévoit :

  • 30 janvier : gel des sources des RELENG_5 et RELENG_6 (voir Développement pour la nomenclature)
  • 20 mars : release de FreeBSD 6.1
  • 3 avril : release de FreeBSD 5.5 (dernière release de la série 5)
  • 12 juin : gel de RELENG_6
  • 31 juillet : release de FreeBSD 6.2 (officiellement sorti le 16 janvier 2007)
  • 23 octobre : gel de RELENG_6
  • 11 décembre : release de FreeBSD 6.3 (retardé)

Vers juin 2007, les développeurs se focaliseront sur la 7.0 (release).

Développement

Beaucoup est resté de l'époque Berkeley Software Distribution et du CSRG avec - entre autres : de grandes parties des sources, des sources sont publiées avec le système, des décisions prises par un groupe réduit de développeurs.

Les développeurs sont dispersés dans le monde (Le mot monde peut désigner :) entier, et communiquent par email et messagerie instantanée (La messagerie instantanée ou le clavardage (qc), également désignée par...) tel que IRC (Internet Relay Chat).

Les sources de toutes les branches depuis la version 2.2 jusqu'aux dernières expérimentations de CURRENT sont en permanence disponibles sur les serveurs. Il est même possible de télécharger les sources d'une branche telles qu'elles étaient à une date précise.

L'équipe

Le développement se fait d'une manière assez hiérarchisée. La core team rassemble des développeurs élus qui décident de l'évolution générale de FreeBSD. Ils sont actuellement 9, et on compte 29 anciens (depuis 1992) qui continuent à contribuer. Les élections se tiennent tous les 2 ans, la dernière était en juillet 2006.

Les autres équipes sont responsables de :

  • la sécurité (7 membres)
  • des releases (une équipe principale et autant d'équipes que de plates-formes)
  • de la documentation
  • de la gestion des ports
  • des dons

Certains développeurs font partie de plusieurs équipes, eg core team et release engineering team.

FreeBSD compte en novembre 2006 :

  • environ 370 développeurs (dont les membres de la core team) qui ont accès en écriture aux sources officielles. Ce sont les FreeBSD committers, terme venant de la commande (Commande : terme utilisé dans de nombreux domaines, généralement il désigne un ordre ou un...) commit du programme CVS (Concurrent Version System), qui permet de transmettre les modifications sur le serveur central (En informatique, un serveur central centralise un service. Les serveurs centraux sont utilisés...).
  • 1905 contributeurs sans privilèges.
  • un certain nombre d'utilisateurs et testeurs, parmi lesquels des individus, des organismes, des fournisseurs d'accès et des hébergeurs en général.

Il y a régulièrement des importations et exportations de code entre les systèmes BSD (FreeBSD, NetBSD, OpenBSD (OpenBSD est un système d'exploitation libre de type Unix, dérivé de 4.4BSD....), DragonflyBSD). Par conséquent, les développeurs BSD en général participent au code des BSD. Il y a plusieurs raisons à cela : tous ont pour ancêtre commun (En phylogénie, un ancêtre commun à plusieurs espèces est l'individu le plus...) 4.4BSDLite et ont une architecture proche - en moyenne (La moyenne est une mesure statistique caractérisant les éléments d'un ensemble de...) bien plus que deux distributions Linux, et tous ont la même licence BSD (La licence BSD (Berkeley software distribution license) est une licence libre utilisée pour la...). D'autres licences proches comme celle de Solaris permettent également des flux (Le mot flux (du latin fluxus, écoulement) désigne en général un ensemble d'éléments...) de code. Dtrace, un outil (Un outil est un objet finalisé utilisé par un être vivant dans le but d'augmenter son...) qui permet de voir d'une manière arbitraire tout (Le tout compris comme ensemble de ce qui existe est souvent interprété comme le monde ou...) ce qui se passe dans le système, est en train (Un train est un véhicule guidé circulant sur des rails. Un train est composé de...) d'être porté sur FreeBSD :

  • Devon O'Dell (Dell est une entreprise américaine, actuellement deuxième plus grand constructeur...) a commencé une grande partie du travail (son blog)
  • John Birrell principalement le continue :
    • on peut suivre l'avancement sur la page du projet
    • fin mai 2006, 793 sur 1039 tests que DTrace réalise sous Solaris, réussissent sous FreeBSD

Apple (Apple, Inc. (Apple Computer, Inc. jusqu'en janvier 2007 ; apple signifie « pomme »...) a utilisé une grande partie du système version 5, et a participé en retour à l'ajout de fonctionnalités. Il y a donc une communauté de développeurs FreeBSD - au sens large - très importante.

L'organisation

FreeBSD a trois étiquettes pour les sources :

  • HEAD, version en développement sans restriction (version 7 jusqu'à l'été 2007).
  • RELENG_x, version en développement mais à l'architecture fixée.
  • RELENG_x_y est strictement égal à FreeBSD-x.y-STABLE, version de production mise à jour.

Au numéro x correspond donc une architecture ou une branche. Au numéro y correspond une release. Tous les 4 à 6 mois, les sources d'une branche sont gelées pour préparer une release, étiquetée RELEASE.

Pour un système compilé :

  • HEAD devient CURRENT
  • RELENG_x_y devient FreeBSD-x.y-RELEASE au moment de la release, et FreeBSD-x.y-STABLE plus tard (avec les mises à jour).

Au moment d'une release, RELENG_x_y FreeBSD-x.y-RELEASE et FreeBSD-x.y-STABLE sont strictement équivalents. Pour un système FreeBSD de production, les FreeBSD-x.y-STABLE sont les mieux indiqués. FreeBSD-CURRENT est tout à fait expérimental et contient des fonctionnalités qui ne sont que susceptibles d'être présentes dans la prochaine branche. Les personnes qui utilisent FreeBSD-CURRENT sont :

  • les développeurs actifs qui travaillent de manière spécialisée sur les sources
  • les testeurs de la communauté qui participent à l'assainissement (L’assainissement est un processus par lequel des personnes peuvent vivre dans un...) de FreeBSD-CURRENT, qui proposent aussi des directions d'évolution de FreeBSD, ainsi que des patches (portions de code source).
  • les personnes qui plutôt suivent l'évolution de FreeBSD, ce qui peut être une activité (Le terme d'activité peut désigner une profession.) à plein temps, et éventuellement proposent des patches .

L'organisation du développement et de la communauté font que le support de FreeBSD est très réactif, notamment en matière (La matière est la substance qui compose tout corps ayant une réalité tangible. Ses...) de sécurité. Quelques minutes ( Forme première d'un document : Droit : une minute est l'original d'un acte. ...) ou heures en général séparent la découverte d'une faille dans la sécurité et le moment où les sources sont corrigées sur le serveur principal.

Le système

FreeBSD est un système d'exploitation à part entière qui comprend le noyau, une partie utilisateur, et les sources. Les programmes ne faisant partie de FreeBSD comme Apache et Firefox sont dans le système de ports. Les logiciels important comme le serveur graphique X11, les gestionnaires de fenêtres comme KDE (KDE est un projet de logiciel libre historiquement centré autour d'un environnement de bureau...) et FluxBox (Fluxbox est un gestionnaire de fenêtres pour le système X Window.) sont intégrés comme packages (port précompilé) dans les cédéroms de publication de FreeBSD. FreeBSD est publié en grande majorité sous licence BSD, et sous licence GPL (GNU General Public Licence). Les sources protégées par la licence GPL sont dans un répertoire séparé.

Les Ports

Il s'agit d'une des grandes forces de FreeBSD. Chaque port est un ensemble de fichiers informatifs précisant où trouver les sources d'une application, éventuellement quelles corrections apporter, comment compiler, et quels sont les programmes ou bibliothèques dont l'application dépend (ces programmes et bibliothèques sont simplement appelées dépendances). Par extension, un port est une application portée sur FreeBSD. Il y a plus de 15000 ports l'été 2006. Chaque port peut être installé sous forme binaire ou package (système équivalent aux fichiers .rpm, .deb, etc. des distributions Linux) ou compilé depuis les dernières sources (équivalent des pkgsrc de NetBSD). Le système est fait de telle manière qu'avec une seule commande, les sources de l'application et des dépendances sont téléchargées, compilées et installées sur le système d'exploitation.

Depuis avril 2006, l'environnement (L'environnement est tout ce qui nous entoure. C'est l'ensemble des éléments naturels et...) Java de Sun Microsystems est disponible pour les plates-formes PC 32bits (Java Runtime Environment/JRE et Java Development (Development est une revue scientifique bimensuelle à comité de lecture couvrant tous les...) Kit/JDK) en version 1.5. La fondation FreeBSD a négocié une licence auprès de Sun Microsystems pour une distribution précompilée de cet environnement.

Projets associés et personnalisations de FreeBSD

  • TrustedBSD est créé en 2000 par Robert Watson, membre de la core team. Il s'agit d'un ensemble d'extensions de FreeBSD et a pour tâche de développer des services de sécurité et d'audit du code source. Régulièrement des éléments de TrustedBSD sont intégrés à FreeBSD.
  • (en) NanoBSD fait partie de FreeBSD. C'est un système FreeBSD de taille très réduite pour un usage spécialisé.
  • PC-BSD (PC-BSD est une distribution fondée sur FreeBSD, un système d'exploitation réputé pour sa...) est une release 6.1 personnalisée avec une interface (Une interface est une zone, réelle ou virtuelle qui sépare deux éléments. L’interface...) d'installation "plus facile".
  • DesktopBSD est une autre personnalisation de FreeBSD qui se focalise sur une utilisation de bureau, opposée à une utilisation comme serveur.

Deux cédéroms avec système utilisable sans installation sur disque dur (Un disque dur est une mémoire de masse magnétique utilisée principalement dans les...) (LiveCD) existent : d'une part FreeSBIE (FreeSBIE est un système d'exploitation contenu sur un cdrom bootable, basé sur FreeBSD. Il est...) du groupe italien GUFI, et d'autre part Frenzy BSD (Frenzy est le couteau suisse de l'administrateur système. Il se présente sous forme d'un liveCD...), un projet russe documenté en français (Frenzy en français).

Pénétration des marchés

FreeBSD est considéré comme un standard industriel dans le marché des serveurs. Il n'y a pas de données maintenues sur les utilisateurs du système d'exploitation, mais des organismes d'observation (L’observation est l’action de suivi attentif des phénomènes, sans volonté de les...) comme Netcraft (qui a tous ses serveurs sous FreeBSD) permettent d'effectuer des évaluations qualitatives.

De grandes parties d'internet (Netblock owners) sont sous FreeBSD :

  • HotJobs.com Ltd, qui comprend entre autres yahoo, altavista (AltaVista (littéralement « vue d'en haut ») est un moteur de recherche du World Wide Web. Il...) ou geocities
  • Rackspace.com
  • Isle, Inc
  • Bayerischer Rundfunk
  • Japan Network Information Center (Network Information Center (NIC) était autrefois le nom donné aux organismes qui...)
  • ViaNet Communications
  • Hopemoon Co, Ltd
  • Full Internet Provider

D'anciens utilisateurs (ou actuels mais non confirmés) de FreeBSD sur serveurs sont :

  • Microsoft (hotmail)

L'utilisation de FreeBSD pour un usage domestique, sans être confidentielle, est bien plus modérée auprès du grand public que le système GNU/Linux. Pourtant, FreeBSD fait fonctionner les logiciels qui ont largement aidé à populariser les systèmes GNU/Linux, parmi lesquels le serveur graphique X associé à l'espace bureautique (Le terme de bureautique désigne la mécanisation et l'automatisation du travail de bureau,...) et de fenêtrage KDE, la suite bureautique (Une suite bureautique est un ensemble de logiciels bureautiques qui comporte typiquement :) OpenOffice (OpenOffice.org (parfois abrégé en OOo) désigne à la fois un logiciel libre de bureautique, une...), le navigateur web (Un navigateur Web est un logiciel conçu pour consulter le World Wide Web. Techniquement, c'est...) Firefox. FreeBSD est libre comme GNU/Linux. FreeBSD ne s'installe pas plus difficilement que les distributions Linux.

D'autres facteurs entrent en jeu. Sans prétention d'exhaustivité, de hiérarchie quant à l'impact, il y a vraisemblablement :

  • la médiatisation, à laquelle ont participé de grandes entreprises comme IBM (International Business Machines Corporation (IBM) est une société multinationale américaine...), Microsoft, Novell ou RedHat, des organismes d'état et les différents médias (On nomme média un moyen impersonnel de diffusion d'informations (comme la presse, la radio, la...) qui relayent les sujets sélectionnés.
  • une synergie entre des mouvements : logiciel-libre, un contre courant par rapport à Microsoft et aux solutions payantes.
  • la licence : parfois jugée trop libre, elle permet à des entreprises comme Apple ou Microsoft d'intégrer du code FreeBSD à leur système d'exploitation.

Sans être décisif, un logo ou un slogan (Un slogan est une phrase facilement énoncée et retenue, qui exprime bien une idée qu'on veut...) est un porte parole (La parole, c'est du langage incarné. Autrement dit c'est l'acte d'un sujet. Si le langage renvoie...) qui par la répétition et la force (Le mot force peut désigner un pouvoir mécanique sur les choses, et aussi, métaphoriquement, un...) de l'image aident à marquer les esprits. En informatique (L´informatique - contraction d´information et automatique - est le domaine...) du libre, la tendance est aux mascottes.

Le daemon (Dans le domaine de l'informatique, le terme démon (ou daemon en anglais) désigne un type de...) BSD (beastie)

Le personnage rouge (La couleur rouge répond à différentes définitions, selon le système chromatique dont on fait...) et souriant est le daemon BSD. Dans le contexte (Le contexte d'un évènement inclut les circonstances et conditions qui l'entourent; le...) des systèmes UNIX, les daemons - d(isk) a(nd) e(xecution) mon(itor) - sont des programmes de maintenance travaillant en arrière plan et ne nécessitant pas d'intervention humaine. Si daemon était entre le milieu du XVIe siècle (Un siècle est maintenant une période de cent années. Le mot vient du latin saeculum, i, qui...) et le XIXe siècle l'orthographe d'usage pour demon, aujourd'hui ces deux termes diffèrent. Dans les anciennes croyances grecques daemon désignait une divinité, un être surnaturel, un génie ou ange gardien. En revanche demon (démon en français) a une connotation diabolique. Le terme daemon est réapparu dans les années 1980 avec les début d'UNIX, ce avec la même ancienne connotation grecque. Le daemon BSD à la fois revêt l'apparence d'un démon (avec les cornes, et la queue pointue) et incarne un daemon par son apparence bienveillante.

Le daemon BSD s'appelle officiellement beastie, ce qui se prononce comme BSD en anglais. Le nom erroné de Chuck a été employé pendant un temps, à l'origine par Walnut Creek CD-ROM (Un CD-ROM (abréviation de Compact Disc - Read Only Memory) ou cédérom est un disque...). John Lasseter (John Lasseter (12 janvier 1957 - ) est un réalisateur et producteur américain de films...) (écurie Pixar (Pixar Animation Studios (NASDAQ : PIXR) est une société américaine de production de...), réalisateur et producteur de Toy Story et 1001 Pattes) créa le premier l'image de beastie. Depuis 1988 les droits sur le daemon BSD sont détenus par Marshall Kirk McKusick, ancien développeur (En informatique, un développeur (ou programmeur) est un informaticien qui réalise des...) à l' UC Berkeley Computer Systems Research Group (CSRG). L'image de beastie ci-contre a été créée par Poul-Henning Kamp, ancien membre de la core team.

Comparaison avec GNU/Linux

Elément de comparaison FreeBSD GNU/Linux
Type de développement Méritocratique, encadré et hiérarchisé. Marmite, "bazar".
Assemblage Centralisé, unifié. Par distribution, délégué.
Environnement de développement (En informatique, un environnement de développement consiste en un ensemble de logiciels...) FreeBSD inclut une gamme complète d'outils de développement. Système complet de développement C/C++ (éditeur, compilateur (Un compilateur est un programme informatique qui traduit un langage, le langage source, en un...), debugger etc...) ainsi que tous les outils classiques Unix pour les développement en Python, Java, Perl, Tcl/Tk, awk (awk — dont le nom vient des trois créateurs, Alfred Aho, Peter Weinberger et Brian...), sed... Ces outils et langages de programmation (La programmation dans le domaine informatique est l'ensemble des activités qui permettent...) sont inclus dans la distribution de base FreeBSD et sont fournis avec leur code source. De la même manière que FreeBSD, les distributions GNU/Linux incluent également tous ces outils et langages de programmation. La différence notable avec FreeBSD, est qu'un programme compilé pour une distribution (ex. Mandriva Linux) donnée (Dans les technologies de l'information (TI), une donnée est une description élémentaire, souvent...) ne fonctionnera pas forcément sur une autre distribution GNU/Linux (ex. Debian ou Ubuntu).
Système de fichiers par défaut. UFS Ext3 (ext3 est le nom d'un système de fichiers utilisé notamment par GNU/Linux. C'est une...)
Sécurité Système audité, pare-feu PF, outils d'analyse d'intrusion. Pare-feu IPTables (Iptables est un logiciel libre de l'espace utilisateur Linux grâce auquel l'administrateur...), IPchains, outils d'analyse d'intrusion.

Bibliographie

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